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L’Habitation Vanibel Guadeloupe, France

Les premières informations historiques concernant cette habitation viennent de la carte des Ingénieurs du Roy établie entre 1765 et 1770. Le site, alors appelé Moulin à l'Eau, appartient à la Famille Leborgne. La dimension des bâtiments et le nombre de cases pour loger les esclaves semblent indiquer une certaine opulence de cette habitation-sucrerie.

A la Révolution française, l'habitation est séquestrée. Après l'abolition de l'esclavage en 1794, 70 cultivateurs y travaillent.

Après le rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe en 1802, l'habitation Moulin à l'Eau est exploitée par 92 esclaves. Le dépérissement progressif de la propriété entraîne une surmortalité parmi les esclaves. Ainsi, en 1822, il n'en reste que 44, logés dans 15 cases.

Le cyclone de 1821, et plus encore celui de 1825 - particulièrement dévastateur pour les bâtiments de la Basse-Terre - précipitent la chute de l'habitation qui est mise en vente en 1827. Le nouveau propriétaire, Charles Billery Richeplaine, semble procéder à certaines réfection dont celle du moulin qui porte encore l'inscription " DAVID M 1827 " au-dessus de la baie sud-ouest. Il agrandit la propriété en achetant notamment des terres plantées en café, bananiers et manioc. Pratiquement tous les champs de cannes sont abandonnés après l'abolition définitive de l'esclavage en 1848.

L'habitation change de propriétaire à de nombreuses reprises jusqu'à la fin du XIXè siècle où l'activité sucrière cesse définitivement. La culture du café continue au début du XXè siècle.

L'Habitation Vanibel fait partie de La Route de L'esclave-Trace-mémoires en Guadeloupe, organisée par le Conseil Général de la Guadeloupe.


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