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Les indigoteries de la côte Est Guadeloupe, France

L'Est de Marie-Galante, secteur le plus sec de l'île, présente une vaste plaine littorale appelée " Les Galets ". Au XVIIè siècle et dans la première moitié du XVIIIè siècle, elle a été un secteur de choix pour la production de l'indigo, matière tinctoriale bleue obtenue à partir d'une plante arbustive connue sous le nom d'indigotier.

La plaine des Galets possède des conditions géomorphologiques idéales pour cette production : des conditions de relative sécheresse convenant à la croissance des indigotiers et, dans le sous-sol calcaire, de l'eau en abondance nécessaire au processus de fabrication. De plus, la situation peu défendable de l'île pendant les guerres de la fin du XVIIè siècle et du début du XVIIIè siècle, a incité un certain nombre de colons à se tourner préférentiellement vers cette production demandant peu de moyens, évitant ainsi la destruction des couteuses sucreries à chaque débarquement ennemi.

De nombreux vestiges de cuves maçonnées utilisées pour la production d'indigo sont conservés dans la plaine des galets. Bien que certains soient en mauvais état de conservation et d'autres situés sur des terrains privés, le promeneur aura la possibilité de se rendre au nord de la plaine au lieu-dit le Gouffre pour observer une de ces indigoteries située en bord de mer.

La mise en culture des champs d'indigotiers occupe l'essentiel de la main d'œuvre : constituée par des engagés dans les premiers temps, ils sont rapidement remplacés par des esclaves. On compte en moyenne deux esclaves par hectare planté d'indigotiers. Le travail sur l'indigoterie s'avère pénible et l'odeur dégagée par la macération est extrêmement nauséabonde. (Tristan YVON)

Les indigoteries de la côte Est fait partie de La Route de L'esclave-Trace-mémoires en Guadeloupe, organisée par le Conseil Général de la Guadeloupe.


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